Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/355

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— Que voulez-vous, chef ? lui demanda Valentin.

— Les Comanches sont des guerriers ! répondit laconiquement Curumilla.

— Ah ! s’écria Valentin en se frappant le front avec joie, c’est juste, chef ; vous nous sauvez.

Curumilla sourit de plaisir.

— Pendant que vous vous mettrez à la poursuite des soldats, fit don Pablo, comme je ne puis vous servir à rien, je vais accompagner le père Séraphin auprès de ma pauvre sœur, que je n’ai pas vue depuis si longtemps et que j’ai hâte d’embrasser.

— C’est cela, fit Valentin. Allez ! au point du jour vous amènerez doña Clara au camp, afin que je puisse moi-même la mettre dans les bras de son père.

— C’est convenu.

Valentin, Curumilla et l’Unicorne s’élancèrent dans la campagne, tandis que le père Séraphin et don Pablo rentraient dans la ville.

Les deux hommes, pressés de se rendre auprès de la jeune fille, ne remarquèrent pas qu’ils étaient suivis de près par un individu qui surveillait leurs mouvements avec soin, tout en prenant bien garde de ne pas être aperçu d’eux.

Cet individu était Nathan, le fils aîné du Cèdre-Rouge.

Comment cet homme se trouvait-il là ?


XV.

L’Embuscade.

Le vent du soir avait balayé les nuages ; le ciel, d’un bleu sombre, était plaqué d’un nombre infini