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XXII.

Les Comanches.

Valentin et ses amis s’étaient éveillés au point du jour.

Les Comanches étaient déjà prêts à se mettre en marche.

L’Unicorne, revêtu de son grand costume de guerre, se présenta devant le chasseur.

— Mon frère part ? lui demanda Valentin.

— Oui, répondit le sachem ; je retourne dans le presidio, afin d’avoir la réponse du chef des Visages Pâles.

— Quelle est l’intention de mon frère, si sa demande est repoussée ?

L’Unicorne sourit.

— Les Comanches ont de longues lances, dit-il, les Faces Pâles ne refuseront pas.

— Mon anxiété sera extrême jusqu’à votre retour, chef ; les Espagnols sont perfides, craignez qu’ils n’aient préparé quelque trahison.

— Ils n’oseraient, dit fièrement l’Unicorne. Si le chef que mon frère aime ne m’est pas livré sain et sauf, les prisonniers espagnols seront torturés sur la place de Santa-Fé, la ville brûlée et livrée au pillage. J’ai dit, que mon frère se rassure.

— Bon ! l’Unicorne est un chef sage, il fera ce qu’il faudra.

Cependant, sous les ordres de différents chefs secondaires, les guerriers comanches avaient pris leurs rangs et n’attendaient plus que le signal du sachem pour se mettre en marche.