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calement avec lui, l’entretenant de certains guerriers qu’il avait connus jadis, et dont il lui demandait des nouvelles.

— Comment se nomme mon frère ? dit-il en terminant.

Cœur-de-Pierre, répondit la Plume-d’Aigle.

— Bon, fit le squatter ; mon frère porte un beau nom ; ce doit être un guerrier renommé dans sa tribu.

L’Indien s’inclina.

Quelque temps après, les trois hommes arrivèrent au camp des gambusinos, établi dans une position formidable sur le sommet d’un roc nommé le Cerro-Prieto (la Montagne-Noire).

Les gambusinos reçurent le Cèdre-Rouge avec les témoignages de la joie la plus vive, car sa présence annonçait un prochain départ, et tous ces hommes à demi sauvages, dont la plus grande partie de l’existence s’était écoulée dans les prairies, avaient hâte de quitter les lieux civilisés pour reprendre leur vie d’aventure, si pleine de charmes et de péripéties étranges.


XXVII.

El Vado del Toro.

Le Cèdre-Rouge avait raisonné juste en disant à Fray Ambrosio et au gambusino que doña Clara était en sûreté dans le rancho et que personne ne l’y viendrait chercher.

En effet, Valentin connaissait trop bien la finesse du Cèdre-Rouge pour supposer qu’il commît l’impru-