Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/178

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cette table était celle du greffier, dont l’emploi était rempli par un sous-officier, secrétaire de l’intendant.

Sur le mur, derrière le fauteuil du général-président, on avait placé un trophée de drapeaux français et mexicains.

Des banquettes avaient été rangées dans le reste de la salle pour les assistants, mais de façon à laisser un espace libre au milieu de la pièce.

À neuf heures précises, le général, son état-major, le sous-intendant militaire faisant fonctions d’officier civil, ou, si l’on préfère, de maire, et le greffier entrèrent dans la salle et prirent place sur l’estrade.

Puis, sur un signe du général, les autres portes furent ouvertes et les invités, au nombre de près de trois cents, entrèrent et allèrent s’asseoir sur les banquettes préparées pour eux.

Lorsque chacun fut placé, Moucharaby appela les fiancés.

Le cortège pénétra à son tour dans la salle.

Denizà était ravissante dans sa charmante toilette de mariée.

Elle était placée entre doña Luisa de Cardenas et la comtesse de Valenfleurs, par lesquelles elle était assistée, et elle s’appuyait, émue et tremblante de joie et de bonheur, sur le bras du docteur, aussi ému et peut-être encore plus heureux que sa chère fille adoptive ; car il voyait enfin tous ses souhaits réalisés.

Julian, dans son costume de Coureur des bois, qu’il n’avait pas voulu quitter, marchait entre Bernardo et don Cristoval de Cardenas, ses deux amis.

Le sous-intendant, ceint d’une écharpe tricolore, fit avancer les fiancés et leurs témoins.

Ces témoins étaient : pour Denizà, la comtesse de Valenfleurs, doña Luisa de Cardenas et don Pancho son fils ; pour Julian, le général X…, qui voulut ainsi prouver son estime au docteur d’Hérigoyen, Bernardo Zumeta, et les capitaines de Fontaine-Mareuil et l’Héritier, tous deux aides de camp du général.