placés le plus près de lui, la conducta vient derrière nous : nous n’avons que trois ou quatre heures d’avance sur elle ; ainsi que vous m’en aviez averti, elle est escortée, et, preuve qu’on attache une grande importance à sa sûreté, l’escorte est commandée par le capitaine Melendez.
Les auditeurs firent un geste de désappointement à cette nouvelle.
— Patience, reprit le Jaguar avec un sourire railleur, là où la force ne suffit pas il reste la ruse : le capitaine Melendez est brave, expérimenté, je vous l’accorde, mais nous, ne sommes-nous donc pas aussi des hommes braves ? la cause que nous défendons n’est-elle pas assez belle pour nous exciter à poursuivre quand même notre entreprise ?
— Si ! si ! hurra ! hurra ! s’écrièrent tous les assistants en brandissant leurs armes avec enthousiasme.
— Master, John vous avez déjà entamé des relations avec le capitaine ; il vous connaît. Vous demeurerez ici avec un autre de nos amis. Laissez-vous arrêter. Je m’en rapporte à vous du soin de dérouter les soupçons qui pourraient exister dans l’esprit du capitaine.
— Soyez tranquille j’en fais mon affaire.
— Fort bien ; seulement, jouez serré avec lui ; vous aurez affaire à forte partie.
— Ah ! vous croyez ?
— Oui savez-vous qui l’accompagne ?
— Ma foi non.
— El padre Antonio.
— By god ! que me dites-vous là ? Diable ! vous avez raison de m’avertir.