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LES RODEURS DE FRONTIÈRES

servons en temps et lieu de donner à ce sujet toute satisfaction au lecteur.

John et son compagnon se laissèrent appréhender par les éclaireurs du capitaine Melendez, sans commettre la faute d’opposer la plus légère résistance. Nous avons rapporté dans un précédent chapitre, de quelle façon ils s’étaient conduits dans le camp mexicain ; nous ne reviendrons pas sur ces faits, et nous suivrons le Jaguar.

Le jeune homme paraissait être et était en effet le chef des cavaliers à la tête desquels il s’avançait.

Ces individus appartenaient tous à la race anglo-saxonne, c’est-à-dire que tous étaient des Américains du Nord.

Maintenant, quel métier faisaient-ils ? Un bien simple.

Pour le moment, ils étaient insurgés. Venus, pour la plupart, au Texas à l’époque où le gouvernement mexicain avait autorisé l’émigration américaine, ils s’étaient fixés dans le pays, l’avaient colonisé, défriché ; bref, ils avaient fini par le considérer comme une nouvelle patrie.

Lorsque le gouvernement de Mexico avait inauguré le système de vexations dont il ne devait plus se départir, ces braves gens avaient quitté la bêche et la pioche pour prendre le rifle kentuckien, étaient montés à cheval et s’étaient mis en insurrection ouverte contre un oppresseur qui les voulait ruiner et déposséder.

Plusieurs troupes d’insurgés s’étaient ainsi formées à l’improviste sur différents points du territoire texien, luttant bravement contre les Mexicains partout où elles les rencontraient ; malheureusement