Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/164

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— Qu’est-il devenu ?

— Je ne sais pas.

— Comment, vous ne le savez pas ? s’écria le général avec un coup d’œil investigateur.

— Non. Dès qu’il a vu l’incendie, la peur s’est emparée de lui, et il s’est sauvé.

— Eh bien ?

— Il aura probablement été victime de sa couardise.

— Que voulez-vous dire ?

— Le feu l’aura dévoré.

— Pauvre diable !

Un sourire sardonique crispa les lèvres du guide.

— Vous n’avez plus rien à me dire, général ?

— Non… Ah ! attendez.

— J’attends.

— Ne connaissez-vous pas ces deux chasseurs, qui cette nuit nous ont rendu un si grand service ?

— Tout le monde se connaît, dans la prairie.

— Quels sont ces hommes ?

— Des chasseurs et des trappeurs.

— Ce n’est pas cela que je vous demande.

— Quoi donc alors ?

— Je vous parle de leur moralité.

— Ah ! fit le guide avec un mouvement.

— Oui.

— Je ne sais pas.

— Comment se nomment-ils ?