Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/179

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— Ah ! ah ! fit le capitaine, nombreuse ?

— Assez.

— Dans quelle direction ?

— Elle coupe la prairie de l’est à l’ouest.

— Bien, Franck, et quels sont ces Indiens ?

— Autant que je puis le supposer, ce sont des Comanches.

Le capitaine réfléchit un instant.

— Oh ! c’est quelque détachement de chasseurs, dit-il.

— C’est probable, répondit Franck.

Les deux hommes se mirent en selle.

— Franck et toi, Kennedy, fit le capitaine au bout d’un instant, rendez-vous à la passée du Buffalo, vous camperez dans la grotte qui s’y trouve ; surveillez avec soin les mouvements des Mexicains, tout en vous arrangeant de façon à ne pas être découverts.

— Soyez tranquille, capitaine.

— Oh ! je sais que vous êtes adroits et dévoués, compagnons, aussi je m’en rapporte totalement à vous ; surveillez aussi le Babillard, ce métis ne m’inspire qu’une médiocre confiance.

— Cela sera fait.

— Maintenant, au revoir, vous recevrez bientôt de mes nouvelles.

Malgré l’obscurité, les trois hommes partirent au galop et s’enfoncèrent dans le désert dans deux directions différentes.