Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le général la regarda avec étonnement.

— D’où te viennent ces pensées, chère enfant ? lui dit-il.

— Je ne sais, mon oncle, répondit-elle timidement, je ne suis qu’une ignorante jeune fille, dont la vie si courte encore s’est écoulée jusqu’à ce moment douce et paisible auprès de vous, eh bien ! il y a des moments, où il me semble que je serais heureuse de vivre dans ces vastes déserts.

Le général surpris et intérieurement charmé de la naïve franchise de sa nièce se préparait à lui répondre lorsque le guide, se rapprochant tout à coup, fit un signe pour commander le silence en disant d’une voix faible comme un souffle :

— Un homme !…