Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/204

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C’était un homme d’une taille élevée, aux traits énergiques, au regard franc et décidé.

Sa longue chevelure arrangée avec soin était tressée, entremêlée de peaux de loutre et de rubans de diverses couleurs.

Une blouse de chasse de cuir orné lui tombait jusqu’aux genoux : des guêtres d’une coupe singulière, ornées de cordons, de franges et d’une profusion de grelots, entouraient ses jambes ; sa chaussure se composait d’une paire de superbes mocksens, brodés de perles fausses.

Une couverture écarlate pendait de ses épaules, elle était nouée autour des reins par une ceinture rouge, dans laquelle étaient passés deux pistolets, un couteau et une pipe indienne.

Son rifle était décoré avec soin de vermillon et de petits clous de cuivre.

À quelques pas de lui, son cheval broutait la glandée.

Comme son maître, il était harnaché de la façon la plus fantastique, tacheté et rayé de vermillon, les rênes et la croupière ornées de perles fausses et de cocardes, sa tête, sa crinière et sa queue abondamment décorées de plumes d’aigle flottant au gré du vent.

À l’aspect de ce personnage, le général ne put retenir un cri de surprise.

— À quelle tribu indienne appartient cet homme ? demanda-t-il au guide.