Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/282

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— Oui, reprit le Canadien en ricanant, votre femme et votre fils que j’ai faits prisonniers ; ah ! ah ! c’est bien joué, n’est-ce pas ?

D’un bond, sur un signe de son ami, le Cœur-Loyal s’était emparé de la femme, dont les dents claquaient d’épouvante et qui jetait autour d’elle des regards affolés.

— Maintenant, reprit Belhumeur avec un sourire sinistre, causons, je crois que j’ai égalisé les chances, qu’en dites-vous, hein ?

Et il appuya un pistolet sur le front de l’innocente créature, qui poussa des cris effroyables en sentant le froid du fer.

— Oh ! s’écria la Tête-d’Aigle avec désespoir, mon fils ! rendez-moi mon fils !

— Et votre femme, est-ce que vous l’oubliez ? répondit Belhumeur avec un sourire ironique en haussant les épaules.

— Quelles sont vos conditions ? demanda la Tête-d’Aigle ?


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.