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VII

BATAILLE.


Les pirates bondissaient dans le camp comme des chacals en hurlant et en brandissant leurs armes.

Aussitôt que le camp avait été envahi, le capitaine avait laissé ses gens piller et tuer tout à leur aise. Sans s’occuper d’eux davantage, il s’était précipité vers la tente.

Mais là, le passage lui avait été barré. Le général avait rallié autour de lui sept ou huit hommes, il attendait les bandits de pied ferme, déterminé à se faire tuer avant de permettre qu’un de ces misérables touchât sa nièce.

À la vue du vieux soldat, l’œil étincelant, le pistolet d’une main et l’épée de l’autre, le capitaine hésita.

Mais cette hésitation n’eut que la durée d’un éclair, il réunit d’un cri d’appel une dizaine de pirates autour de lui.

— Passage ! dit-il, en brandissant son machete.

— Allons donc ! répondit le général, en mordant sa moustache avec fureur.

Les deux hommes s’élancèrent l’un contre l’autre,