Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/218

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— Certes.

— Mais alors je serai horriblement ridicule.

— Comment cela ?

— Comment veux-tu que je te suive à pied, vêtu comme je le serai.

— Ne t’inquiète pas de cela, homme de peu de foi, dit en riant don Torribio, quand il sera temps, nous trouverons un cheval.

— Allons, je vois que tu as pensé à tout ; diable ! l’affaire doit être importante ; voilà ma curiosité qui s’éveille et mon imagination qui travaille.

— Laisse-les faire, j’ai de quoi les satisfaire toutes deux ; seulement hâte-toi, le temps presse.

Barthélemy sortit et rentra quelques instants après avec la valise.

Don Torribio l’ouvrit et étudia le costume, qu’il étala avec complaisance.

Ce costume était réellement magnifique et du meilleur goût : haut-de-chausses, veste, pourpoint, chemise, bas de soie, souliers, guêtres de cheval, chapeau, ceinturon, bijoux de prix, enfin ces mille riens indispensables à la toilette d’un homme du bel air, comme on disait à cette époque.

— Maintenant habille-toi, dit le Mexicain. Voici glace, peignes, rasoirs, savon, tout ce qu’il te faut. Quant aux quelques objets qui te manquent, ils viendront avec le cheval.

— Allons, soit ! je m’habille, pendant ce temps-là, parle.