Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/227

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— Alors fais-moi le plaisir d’amener mon cheval devant le jacal… Ah ! encore un mot.

— Parle.

— Souviens-toi qu’à partir de ce moment tu es le capitaine don Gaspar Alvarado Bustamente, commandant la goëlette la Santa Catalina, de la Vera-Cruz.

— Et toi, don Enrique Torribio Moreno, riche Mexicain, mon consignataire.

— Fort bien, surtout pas d’erreurs et parlons toujours en espagnol devant des tiers.

— C’est entendu. Tu n’as plus rien à me dire ? j’amène ton cheval.

— Va.

L’aventurier disparut pendant cinq minutes à peine, puis il revint du côté du chemin.

— Le cheval est prêt, dit-il.

En ce moment on entendit un galop pressé sur la route.

Les deux hommes sortirent.

Un noir arrivait monté sur un cheval et en conduisant un second en bride.

Il s’arrêta devant le jacal et salua respectueusement le Mexicain.

— Señor don Gaspar, dit don Torribio, je crois qu’il est inutile d’attendre plus longtemps l’homme dont je vous avais parlé ; sans doute il ne viendra pas.

— Je le crois comme vous, señor, répondit