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XI

Comment la Taquine et le San-Juan-Bautista se rencontrèrent.

Nous avons laissé la Taquine à la cape courante, sous son grand hunier au bas ris, ballotée dans tous les sens par une mer furieuse, dont les lames gigantesques déferlaient sur l’avant presque sans interruption.

L’ouragan dura quarante-huit heures, augmentant constamment d’intensité, et prit enfin de telles proportions, que le navire fut contraint de prendre la cape sèche, cas extrêmement rare en marine, c’est-à-dire que toutes les voiles furent serrées, les mâts de perroquet dépassés, les mâts de hune calés, les basses vergues affalées sur les porte-lofs, et que