Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/24

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partis sous la conduite de Montbarts pour accompagner de si grandes choses.

— Certes, je le comprends et je suis fier pour mon pays de cette fidélité inviolable à notre patrie commune ; mais pardon, parmi les personnes dont vous avez cité les noms, il m’a semblé vous entendre prononcer celui de monsieur le comte de Châteaugrand.

— Je l’ai prononcé, en effet, monsieur, répondit le consul avec son charmant sourire, et c’est peut-être le plus honorable et le plus vénéré, ce nom nous est cher à bien des titres ; connaîtriez-vous monsieur le comte de Châteaugrand ?

— Comment le connaîtrai-je, monsieur, si je ne suis jamais venu dans ce pays ?

— Cela n’empêcherait pas, monsieur ; d’ailleurs vous pouvez connaître des Châteaugrand de la branche cadette ; cette famille est originaire de l’Angoumois où quelques-uns de ses membres résident encore.

— Non, monsieur, je suis tout prosaïquement porteur d’une lettre de recommandation qu’à mon départ de Paris M. P… de C…, de la Guadeloupe, a bien voulu me remettre pour M. le comte Henry de Châteaugrand.

— Oh ! vous serez bien reçu par le comte Henry, monsieur, et je me charge dès demain de vous présenter moi-même.

— Vous me comblez, monsieur ; mais quel est