Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/286

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pour vous conter nos peines, et voilà tout ce que vous trouvez à me répondre ? cette union ne s’accomplira pas ? sera-ce vous, par hasard, qui l’empêcherez ?

— Eh ! eh ! on ne sait pas, fit-il de son air narquois ; cela se pourrait bien. Mais, dans tous les cas, si ce n’est pas moi, ce sera un autre que je connais.

— Ah ! oui, votre ami, le fameux capitaine Ourson Tête-de-Fer.

— Juste, comme de l’or señorita.

— Ce monsieur, fit-elle d’un air dépité, qui vient toujours et qui n’arrive jamais ?

— Eh bien ! voilà ce qui vous trompe, señorita, c’est qu’il arrive.

— Lui ?

— Parfaitement !

— Le capitaine Ourson ?

— Tête-de-Fer ! oui, señorita.

— Vous l’avez vu ?

— Ma foi non.

— Qu’est-ce que vous me dites, alors ?

— Attendez !

— J’attends, mais vous me faites bouillir ; vous prenez un malin plaisir à me tourmenter, s’écria-t-elle en frappant avec colère le sol de son pied mignon.

— Si on peut dire ?… moi qui fais tout ce que vous voulez, señorita !