Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/80

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Les soldats ne manquaient pas aux trois jeunes républiques ; elles en avaient à foison, de braves et aguerris : ils l’avaient prouvé dans maints combats sanglants ; mais il ne suffisait pas d’avoir des soldats : pour s’emparer du Callao, il fallait surtout une flotte.

Les trois marines des confédérés étaient dans l’enfance, ou plutôt n’existaient qu’en projet et sur le papier.

La marine chilienne, grâce à lord Alexander Cochrane, possédait seule un noyau, qui, avec le temps promettait de devenir une belle escadre.

Lord Cochrane, nommé amiral des forces de mer de la république chilienne, avait acheté une frégate de premier rang, en Angleterre ; avec cette frégate, il s’était emparé d’une frégate, de deux corvettes et de deux bricks de guerre espagnols, en tout six navires.

Les Péruviens ne possédaient que quelques goëlettes corsaires mal armées et plus mal commandées.

Les marins ne s’improvisent pas comme les soldats.

Quant aux Colombiens, ils avaient une frégate de premier rang, deux corvettes, quatre bricks de premier rang, et une grande quantité de corsaires montés par des équipages intrépides, français et anglais pour la plupart ; mais disséminés sur toutes les mers, à la poursuite des bâtiments espagnols, dont ils avaient pour mission de détruire le commerce, et qu’ils coulaient impitoyablement partout où ils les rencontraient.

C’était peu, pour lutter contre deux vaisseaux