Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/105

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avec son mari et les officiers assis auprès d’elle.

Cet incident, fort peu important en apparence, passa complétement inaperçu.

La course commença.

Vers trois heures, Olivier et le docteur Carnero quittèrent leur place, avec l’intention d’aller respirer un peu d’air frais au dehors ; le cirque était changé en une véritable fournaise.

Les deux hommes descendaient un escalier conduisant à une des portes du cirque, lorsque le capitaine Olivier reçut à l’improviste, d’un officier français qui descendait lui aussi, un choc si violent, qu’il trébucha et faillit tomber.

— Vous êtes bien pressé, monsieur ? dit Olivier ; vous auriez dû prendre garde !

— Vous êtes un insolent, répondit brusquement l’officier en se retournant ; c’était à vous de vous déranger !

Ceci était bel et bien une provocation.

Olivier fronça le sourcil ; mais ses traits se rassérénèrent aussitôt, et ce fut le sourire sur les lèvres qu’il répondit :

— Monsieur de Salviat, tout m’est expliqué.

– Vous me connaissez, monsieur ? répondit l’officier avec hauteur.

— Mais oui, monsieur ; aussi j’ai compris, dit Olivier avec le plus grand calme.

— Qu’avez-vous compris, monsieur ? reprit l’officier d’un ton rogue.

— Tout simplement que vous me cherchez querelle monsieur.

— Au fait, pourquoi non ?

— Je suis à vos ordres, mais à une condition.

— Laquelle ?