Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/107

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— Vous reviendrez avec mes amis ; peut-être aurons-nous besoin de vous.

— J’allais vous le demander, dit le docteur.

— Il remonta au cirque ; cinq minutes plus tard il redescendit en compagnie de M. Maraval et Ivon Lebris.

Olivier n’avait pas fait un mouvement.

Les quatre hommes quittèrent le cirque et se dirigèrent vers la place, alors à peu près déserte.

— Que s’est-il donc passé ? demanda le banquier.

Quelques mots suffirent au jeune homme pour expliquer à ses amis ce qui lui était arrivé.

— C’est un horrible guet-apens ? s’écria don Jose.

— Cela m’en a tout l’air, ajouta Ivon.

— Et à moi aussi, dit Olivier en riant ; ce comte de Salviat est connu pour un assez triste sujet, cousu de mauvaises affaires ; c’est un bretteur ; il m’aura été dépêché par cette belle duchesse.

— Voilà ce que c’est que d’avoir la langue trop longue, dit sentencieusement le docteur ; pourquoi diable teniez-vous donc tant à me conter cette histoire ?

– Dont je ne vous ai dit que quelques mots pourtant, répondit en riant le jeune homme. Qui sait ? ajouta-t-il avec ironie, je le faisais peut-être exprès !

— Alors vous avez bien réussi !

— Mais oui, je le crois. Voyons, procurons-nous des armes.

— Le premier armurier venu nous en fournira. Quand et où le rendez-vous ? demanda don Jose.

— À quatre heures, à l’Alameda.

— Laquelle ?