Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/257

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famille Quiros avec les plus grands égards, et de l’installer dans sa propre cabine.

Les capitaines étaient réunis, ils étaient au nombre de huit ; les équipages assistaient à la réunion, ainsi que les passagers des huit navires capturés ; les passagers et l’équipage de la Yung-Frau n’avaient pas été appelés à assister à cette réunion, qui, pour eux, était sans intérêt d’aucune sorte.

Olivier prit la parole ; il exposa aux capitaines que leurs papiers de bord n’avaient pas été détruits ; que probablement le capitaine de la Chimère n’avait pas encore, pressé par les circonstances, eu le temps de songer à procéder au partage de ce qui leur avait été volé.

Il termina en disant :

— Depuis qu’il a capturé vos bâtiments, le pirate n’a relâché dans aucun port, ce qui lui aurait été très-difficile de faire sur cette côte. Tout ce qui vous a été pris est donc à bord de la Chimère, sauf, bien entendu, vos navires, qui ont été immédiatement coulés, et d’ailleurs, fit-il en souriant, auraient été très-difficilement arrimés dans la cale du pirate. Faites chacun un état exact de ce dont vous avez été dépouillés argent, linge, vêtements, joyaux ; je vous donne ma parole d’honneur d’honnête homme que, sauf les bâtiments que je ne puis vous rendre, autant que cela dépendra de moi, et sans exiger le droit de reprise, que nul ne peut cependant me contester, je vous ferai restituer tout, ou du moins la majeure partie de ce qui vous a été si odieusement enlevé.

Cette dernière promesse, à laquelle ils étaient si loin de s’attendre, combla de joie ces pauvres