Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/293

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par don Diego et sa fille elle-même étaient bien vagues ; ils se bornaient à annoncer au capitaine leur départ pour Valparaiso, et rien de plus.

Cependant Olivier n’avait pas désespéré ; il s’était mis à la recherche de ses amis, résolu, pour les retrouver, à visiter, s’il le fallait, jusqu’aux plus minces bourgades, et à parcourir pouce à pouce tout le territoire du Chili.

En même temps qu’Olivier se livrait à ces recherches dans l’intérieur du pays, le Hasard côtoyait et visitait minutieusement le littoral, suivant à une faible distance son capitaine, au cas où celui-ci aurait, à l’improviste, besoin du navire.

Le capitaine Olivier n’était pas homme à faire les choses à demi ; il avait successivement parcouru toute la Bolivie, qui ne portait pas encore ce nom, visitant les villes une par une ; puis il était redescendu à Valdivia, avait poussé jusqu’à Arauco ; de là il avait traversé le Bio-Bio et était entré sur le territoire de la province de Concepcion : il était arrivé maintenant sur la frontière de la province de Maule.

Chaque fois qu’il approchait d’une ville, d’un pueblo ou même d’une chacra, Olivier faisait temporairement halte, hors de vue, et expédiait Fernan Nuñez en avant, afin de prendre langue et de se mettre au courant des nouvelles du pays.

Ce voyage durait depuis plus d’un an sans avoir produit le plus léger résultat ; cependant le jeune homme ne se rebutait pas ; son courage semblait, au contraire, croître avec les difficultés ; il était résolu à continuer ses recherches jusqu’aux fron-