Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/312

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manda à Olivier, devant Joaquim Muñoz, qui était un des convives, s’il avait des nouvelles de son bâtiment.

— Oui, répondit Olivier, j’en ai reçu hier ; il est mouillé à Maule. Mais à propos de cela, ajouta-t-il vivement, vous souvenez-vous, cher don Pablo, que vous m’avez témoigné le désir de visiter mon navire ?

— Je me le rappelle parfaitement, cher señor.

— Ce désir, l’avez-vous encore ?

— Plus que jamais, señor.

— Eh bien ! vous savez que rien n’est agréable comme l’impromptu ; voulez-vous sans cérémonie m’accompagner demain à Maule ? Nous partirons de bon matin, afin d’éviter la chaleur ; nous déjeunerons à bord, et nous ferons après une promenade en mer : cela vous convient-il ?

– Certes, je serais difficile si je disais autrement.

— Ainsi, c’est convenu ?

— Convenu, oui, señor don Carlos. Oh ! quelle bonne journée nous passerons ensemble !

— Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour que vous n’ayez pas à regretter cette excursion ; et vous, señor don Joaquim, que pensez-vous de cette partie de plaisir ? nous accompagnerez-vous ?

— La fête, ainsi, serait complète ! s’écria don Pablo.

– Vous ne m’accuserez pas d’outrecuidance si je vous réponds oui ainsi tout de suite ? dit le Péruvien en riant.

– Au contraire, je vous en saurais gré, señor.

– Eh bien puisqu’il en est ainsi, je me laisse