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L’ÎLE VERTE.

nottes blanches dans toutes les pommes qu’il pouvait attraper, pour voir si elles étaient mûres, disait-il.

Molly prit son frère par la main, et se disposa à l’emmener pour l’empêcher de commettre de nouvelles sottises.

« Quelle magnifique journée ! dit Merry en se levant aussi pour partir. Nous devrions profiter de ce beau temps pour faire un pique-nique.

— Oh ! oui, s’écria Jane. Songez donc que je n’en ai pas encore fait de l’année ! Allons goûter dans l’Ile-Verte, voulez-vous ?

— Allons, dit Frank, mais n’attendons pas trop : la gelée viendra plus vite que nous ne le pensons.

— C’est demain samedi, répondit Molly. Profitons-en.

— Comme cela Édouard sera des nôtres, dit Jack.

— Et Gustave aussi, » ajouta Frank.

Gustave était entré à l’Université quelques semaines auparavant, mais cela ne paraissait pas avoir réalisé tous ses rêves.

Merry poursuivit de sa voix douce :

« Ralph viendra sans doute aussi. Il est très occupé à finir son buste pour Mme Lennoy, mais il ne voudra pas manquer cette dernière partie de plaisir.

— Eh bien, c’est convenu, dit Jack. Nous deux Frank, nous inviterons les messieurs ; vous, mesdemoiselles, invitez vos amies. »

Le lendemain à deux heures, tout le monde était réuni au bord de la rivière, excepté Ralph qui ne pouvait venir que plus tard. On n’avait eu garde d’inviter le maussade Joë, mais Gustave, Édouard et Grif étaient là, ainsi que Mabel, Annette, Juliette et Susy. Il y avait quatre