Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/308

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« Je bois à la santé de notre vieux ménage, Rose et Mac ; — et à la santé de notre jeune ménage, Phœbé et Archie. »

Archie oublia les convenances : il embrassa sa femme.

Et les autres cousins, et les oncles et les tantes elles-mêmes s’écrièrent :

« Bravo, Archie ! »

Phœbé, la belle et imposante Phœbé, était si heureuse qu’oubliant toutes les majestés dont l’éducation de l’oncle Alec l’avait ornée depuis sept ans, Phœbé se mit à pleurer de joie, comme l’eût fait l’humble petit enfant d’autrefois.

L’heureux exemple de Mac et d’Archie fut suivi successivement avec un égal succès par les autres cousins ; en peu d’années ils furent bientôt tous mariés et pères. Mais la famille en s’augmentant demeura toujours unie. Dans leurs carrières différentes, les sept jeunes gens s’entr’aidèrent avec un dévouement qui ne se démentit jamais.

« Tous pour un, chacun pour tous, » fut leur mot d’ordre ; et la force produite par cette étroite réunion de volontés et d’intelligences conduisit la famille tout entière à une situation exceptionnelle de fortune et d’influence.

Ils purent alors accomplir beaucoup de bien, et ne négligèrent aucune occasion de le faire. Le bonheur du travail, le bonheur d’être utile, remplit leur vie.