Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
LE CLAN DES CAMPBELL.

— Oui, s’écria Will, mais les autres ont bien aussi leurs mérites. Il faut entendre Stève jouer du chalumeau ! On dirait un rossignol. »

Georgie fit à son tour l’éloge de Mac :

« Nous ne faisons guère qu’exécuter les ordres de Mac, dit-il. C’est lui qui nous découvre dans les vieux bouquins les plus jolies légendes d’Écosse, qui nous dessine des costumes et nous apprend les mœurs et coutumes des anciens temps.

— Et vous, Jamie, qu’est-ce que vous faites ? demanda Rose au bébé, qui ne la quittait pas, sans doute par crainte de ne plus entendre parler des bonbons promis.

— Je suis le petit page, répondit Jamie d’un air fin. Et Will et Georgie sont tantôt les troupes en temps de guerre, tantôt les traîtres ou les animaux féroces quand nous jouons à la chasse.

— En un mot, reprit Rose, Will et Georgie sont, si ce qu’on m’a dit est vrai, ce qu’on appelle au théâtre des utilités. Ils sont toujours prêts à tout faire pour obliger les autres, et cela prouve leur bon caractère. »

Georgie et Will, très heureux des éloges de leur cousine, se promirent d’organiser prochainement à son intention une grande représentation théâtrale.

L’arrivée de Phœbé, envoyée par tante Prudence « pour faire rentrer miss Rose », coupa court à de nouveaux jeux. Phœbé apportait un manteau, une capeline et des caoutchoucs, sans compter un châle et une voilette.

« C’est inutile, lui dit Archie, remportez tout cela ;

nous allons ramener « miss Rose » en voiture. »

4