Page:Aldebrandin de Sienne-Le régime du corps, 1911.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

n'est pas tout à fait exact. Seule, la troisième partie: Des Simples Coses est empruntée aux Diétes particulières d'Isaac; encore n'en est-elle pas la traduction absolue, mais seu- lement un extrait, une adaptation. Ayant essayé d'établir l'origine de chacun des chapitres du Régime du Corps, nous sommes heureusement parvenu à les identifier tous avec les textes latins d'où ils furent tirés; aussi, avant d'entrer dans le détail, pouvons-nous dire, d'une manière générale, que les deux premières parties du traité appartiennent à Avicenne, avec quelques emprunts à Ali Abbas et à Razès; la troisième à Isaac; et que la Phisa- nomie est entièrement et littéralement traduite de Razès. En premier lieu, le texte du Proème qui fait suite à l'énu- mération des chapitres est emprunté au début du Canon d'Avicenne. En voici le parallèle chez les deux auteurs: AVICENNE,Canon, I,I,I: Dico quod medicina est scientia qua humani corporis dispositions noscun- tur, ex parte qua sanatur, vel ab ea removetur, uthabita sanitas conservetur et amissa recuperctur. Potest autem ali- quis dicere quod medicina dividitur in theoricam et praticam. ALDEBRANDIN, Proème, p. 6, 1. 24 et suiv.: Phisique est .i. science par lequele on counoist toutes les manieres du cors de l'hom et par lequele on garde le santé du cors et remue les maladies, et poons dire que ceste science a .ij. parties: l'une desparties est apelee theorike, et l'autre pratike. Dans la première partie, sont extraits d'Avicenne les cha- pitres suivants : de l'Air (Av. I, II, n, 2 et 5), de Mangier (Av. I, III, 11, 7), de Boire (Av. I, 11, II, 16), du Vin (Av.I, III, II, 8), du Dormir (Av. I, 111, 11, 9); le chapitre Comment on doit garder le cors est composé à l'aide d'éléments épars dans Avicenne I,m, 11, chap. i à 3 et II à 16; celui du Baignier est également pris en deux endroits du Livre I (m, 11, 5 et 6, et II, 11, 19); celui d'Abiter avoec femme est compilé dans Avicenne (III, xx, 1, 3-12) et dans Ali Abbas (II, io). De même le sujet du chap. de Corechier est emprunté à trois