Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/318

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Quand les corps sont finis, il suffit (art. 198) pour prouver la conservation des forces vives, de prouver que cette conservation a lieu dans les points par où passe la direction de la force résultante des forces qui se font équilibre ; ces points sont dans l’un & dans l’autre corps le point par lequel ils se touchent, & que nous supposons demeurer toujours le point touchant pendant la compression & la restitution, que nous regardons ici comme achevées dans un tems très-court. C’est par ces points qu’il faut imaginer que passe le ressort, qui leur communique en sens contraire à chaque instant des forces motrices égales, qui se distribuent ensuite dans toute la masse. Donc ce cas se trouve par-là réduit au précédent.

203. Si les corps , (Fig. 69) se choquoient par le moyen d’une verge fixe en , alors les forces motrices appliquées en & en ne seroient plus égales, mais elles seroient en raison inverse des bras , , & comme les chemins des points & en tems égaux, sont en raison directe de ces bras de levier ; il s’ensuit que le produit des forces motrices par le chemin des points , seroit égal de part & d’autre. Ainsi on peut encore ici démontrer la conservation des forces vives ; fait par le principe de l'art. 189, en supposant les corps incompressibles, soit en imaginant un ressort infiniment petit placé en & un autre en . Ce qu’il est inutile d’expliquer plus en détail pour des Lecteurs intelligens.

Fig. 69

Donc la conservation des forces vives aura encore lieu dans le cas dont il s’agit ici ; & il est clair en combinant