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sous le masque


Des pas dans le couloir, comme les souvenirs
D’un esprit fatigué, résonnent quelquefois,
Et l’électricité est cruelle à mourir…
Derrière la cloison se répondent des voix.

Là nulle intimité n’atteste la tendresse,
Pas d’objets familiers, pas de portraits aimés,
Le canapé n’a pas d’empreinte de caresse
L’on peut ne pas penser, garder son cœur fermé.

Enfin ! Le rêve est doux, la solitude est belle !
Dans un cadre muet anonyme et commun
On entend plus chanter la musique éternelle
Des amours disparus et des baisers défunts.

On entend plus chanter les fausses espérances
Tout ce que le passé garde de décevant.
Je vous aime, chambre d’Hôtel, pour le silence
Et votre odeur d’ennui de cendre et de néant.