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sous le masque


La voix qui me parlait était étrange et douce,
L’être vêtu de blanc, me fixait sous son loup,
Comme l’eau sur le sable, ou les pas sur la mousse
Le mystère des mots flottait autour de nous.

Le mystère du charme et de la sympathie
Se dégageait pour moi de ses cheveux épais,
Du poignet délicat, et de la main pâlie
Que je rêvais de prendre et d’étreindre à jamais.

Et j’allais la saisir, cette main, où mon rêve
Mettait l’espoir de la tendresse et du plaisir,
Comme pour arrêter cette minute brève,
Ou pour éterniser ce souffle de désir,

Mais la musique retentit, des farandoles,
Parmi le bal, nous séparaient tout en dansant,
Je vis fuir le contour de la charmante épaule
Parmi les arlequins et les dominos blancs.

Redoute blanche (Nice).