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sous le masque


L’amour a, par moments, besoin de s’exiler ;
Et c’est pourquoi, ce soir, plaisir ou délivrance,
Nous allons à pas lents, baignés dans du silence,
Rechercher la tendresse au jardin isolé.

Douceur de vivre à deux, un soir de lassitude !
Ô vivre près de toi ! bonheur sans lendemain !
Tu m’aimes aujourd’hui — m’aimeras-tu demain ?
Et mon soupir a, seul, troublé la solitude.

Cependant on perçoit un long pas, qui nous suit,
Propice à conserver l'illusion divine,
Un pas léger, un pas flottant, que l’on devine :
C’est l’ombre de l’amour, dans l’ombre de la nuit.