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sous le masque


Il semble que nous ayons fait les mêmes gestes,
Connu le même espoir et la même douleur,
Redouté les soucis et les choses funestes,
Bercé le même rêve au fond du même cœur.

Sous quel ciel étions-nous priant quelles étoiles !
Les portes de quels seuils, s’ouvraient devant nos pas ?
Les mers que nous voyons, avaient-elles des voiles ?
Quelqu’un répondait-il quand nous tendions les bras ?

Mais dès que nous voulons dans le fond de notre âme
Préciser le contour et revoir la clarté,
Très loin dans une brume épaisse, meurt la flamme,
Nous sommes, à nouveau, baignées d’obscurité.