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sous le masque


Ah ! donne-moi ta main et reste là, demeure,
Je ne veux plus ni m’éloigner, ni te quitter,
Pour plonger avec toi, dans l’infini des heures,
Et pouvoir, t’étreignant, vaincre l’éternité.

Les incarnations futures de mon âme
Ne m’effraient plus, si j’ai devant moi pour flambeaux
Tes yeux miraculeux avec leur verte flamme,
Tels qu’aucun océan n’a de reflets plus beaux.

Que m’importe mon sort, réservé sur la terre,
Quel destin, misérable et triste, m’est promis,
Que m’importe demain, avec son grand mystère,
Si nous ne faisons qu’un en entrant dans la nuit !