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sous le masque


Elle sourit un peu et marche avec douceur,
Elle vient près de moi lorsque je suis très lasse
On voudrait la nommer avec un nom de sœur
Et saisir dans sa main cette robe qui passe.

Elle dit : « c’est plus tard… c’est peut-être ce soir
Que tu vas t’en aller et que tu vas me suivre.
Regarde, la clarté s’éteint des vieux espoirs…
N’as-tu pas toujours eu la tristesse de vivre ?…

Où je vais t’emmener ? Tu verras, tu verras…
C’est un pays si beau, si profond et si sombre !
Sens comme doucement je te prends dans mes bras
Pour te bercer parmi les vertiges de l’ombre. »

Et puis, lorsqu’elle va m’emporter, que je crois
Avoir déjà quitté les draps où je repose,
Lorsque j’ai regardé pour la dernière fois,
La lumière qui meurt, le jardin et les roses,