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sous le masque


J’ai beau regarder quand vient le matin,
Je ne trouve pas trace de blessure,
Pas de sang séché qui tache mon sein…
Mon cœur fut pourtant percé, j’en suis sûre.

Pour que j’aie si mal, dis-moi, qu’as-tu fait ?
Si mal à mon corps, si mal à mon âme,
Cette nuit, j’ai vu, quand tu te penchais,
Mon sein fut brûlé d’une grande flamme

Ah ! c’est donc cela que je souffre tant !
Tu n’as pas plongé dans mon sein sensible,
L’aiguille entrevue, la nuit, en rêvant.
Tu mis un baiser, c’était plus terrible.