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sous le masque


Sois sans crainte, une main te tiendra par la main
Te conduira plus loin et séchera tes larmes
Et, de la vie avec ses arides chemins
Te montrera l’ennui, l’amertume et le charme.

Tes vrais parents sont-ils les vrais ? ils t’ont quittés
Un enfant qui s’éveille est comme un feu qui brille.
Je veux t’apprendre à vivre avec de la beauté.
C’est le cœur qui choisit, qui se fait sa famille.

Lorsque tu seras grand, enfant, tu partiras.
Va, ne me dis pas non, c’est une loi très vieille,
Et sage cependant, qui fait qu’on est ingrat
Qui fait l’histoire des enfants toujours pareille.

Tu partiras, tu t’en iras, toi que j’aimais
Vers des baisers, vers des douleurs, des bien-aimées
Je ne t’en voudrai pas, rien n’arrête jamais
La force de la vie et de sa destinée.