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sous le masque


Je le cacherai si bien,
Que de ces fleurs qui t’embaument,
Tu respireras l’arôme
Mais que tu ne sauras rien.

Et puis les fleurs seront mortes,
Riant, tu les jetteras ;
Et le vent, devant ta porte,
Au loin, les dispersera.

Mon secret où sera-t-il ?
Dans la neige ou dans la bruine ?
Où sont le cœur des pistils ?
Et l’âme des étamines ?

Alors, tu te douteras
Peut-être, de quelque chose,
Et dans le soir, tu courras
Retrouver les vieilles roses.