Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/148

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cide-toi.

BASMANOFF.

Adieu. (Pouchkine sort.) Il a raison, il a raison ; partout la trahison mûrit. Que dois-je faire ? Attendrai-je que les révoltés me lient de cordes moi-même et me livrent à Otrépieff ! Ne vaudrait-il pas mieux, en effet, prévenir l'inévitable rupture de la digue ? Et moi-même

Mais trahir son serment ! mériter l'infamie de génération en génération ! reconnaître par une abominable perfidie la confiance du jeune souverain ! Il est facile à un exilé frappé de disgrâce de couver des projets de conspiration et de révolte ; mais moi, moi, le favori du tzar.... Mais la mort— mais la puissance..., mais le

malheur public (// tombe dans une profonde

rêverie ; tout à coup il siffle.) Holà ! mon cheval ; qu'on sonne l'alerte !


(En vers.)


Moscou. —