Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/177

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l’ami de mon aïeul. Je me rappelle, quand j’étais encore enfant, il m’asseyait sur son cheval, et me couvrait de son lourd casque comme d’une cloche. (Il regarde par la fenêtre.) Qui vient là ? n’est-ce pas lui ?

Albert

C’est lui, sire.

Le duc

Passez dans la chambre voisine ; je vous appellerai quand il en sera temps. (Albert sort. Entre le baron.) Baron, je suis content de vous voir frais et dispos.

Le baron

Moi, je suis heureux, sire, d’avoir encore assez de force pour me rendre à vos ordres.

Le duc

Il y a longtemps, bien longtemps, baron, que nous nous sommes quittés. Vous souvenez-vous de moi ?

Le baron

Il me semble, sire, que je viens de vous quitter à l’instant. Oh ! vous étiez un enfant plein de vivacité. Le défunt duc me disait souvent : « Philippe (il m’appelait ainsi), que