Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tion, pour qu’il gouverne son peuple en gloire, pour qu’il soit juste et miséricordieux comme toi. J’attends votre aide, ô boyards. Servez-moi comme vous l’avez servi, dans le temps où, non encore choisi par la volonté du peuple, je partageais vos travaux.

LES BOYARDS.

Nous ne trahirons pas notre serment.

BORIS.

Allons maintenant nous prosterner devant les tombeaux des maîtres défunts de la Russie ; ensuite que l’on convie tout notre peuple à un festin, depuis les seigneurs jusqu’au dernier mendiant aveugle. À tous, libre entrée ; tous, convives bienvenus.

(Il sort, les boyards le suivent.)
VOROTINSKI, arrêtant Chouïski.

Tu as deviné.


CHOUÏSKI.

Quoi ?

VOROTINSKI.

Ici, tantôt, te le rappelles-tu ?

CHOUÏSKI.

Je ne me rappelle rien.