Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/60

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Quel péché ! Une semaine passe, une autre ; on regarde dans sa bourse ; il s'y trouve si peu, si peu, qu'on a honte de se montrer au couvent avec cette misère. Que faire alors ? De chagrin on boit le fond du sac. Un vrai malheur enfin. Oh ! ça va mal ; sans doute les derniers temps sont venus.

L'hôtesse pleurant. Que Dieu nous garde et nous assiste ! (Petidant toute la tirade de Varlaam, le premier gardien na cessé de regarder fixement Missail.)

LE PREMIER GARDIEN à l'autre.

Alokha1, as-tu l'oukase du tzar ?

LE SECOND GARDIEN.

Je l'ai.

LE PREMIER GARDIEN.

Donne un peu.

MISSÀÏL.

Qu'as-tu donc à me regarder ainsi ?

LE PREMIER GARDIEN.

Voici pourquoi. Un certain chétif hérétique, Grégoire Otrépieff, s'est enfui de Moskou. En as-tu entendu parler ?


1. Diminutif d'Alexis.


MISS AÏ L.

Non.