Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/82

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que c'était lourd !... Attendons, que je reprenne haleine. J'ai senti tout mou sang se jeter au visage et redescendre lentement. Voilà donc pourquoi, depuis treize ans, je vois en songe un enfant assassiné ! Oui, oui, c'est cela, je comprends maintenant. Qui donc est-il, ce terrible ennemi ? Qui vient m'attaquer, un vain nom, une ombre ? Une ombre viendra-t-elle arracher de mes épaules le manteau de la royauté ? Un nom privera-t-il mes enfants de leur héritage ? Je. suis un fou. De quoi ai-je peur ? Je n'aurai qu'à souffler sur ce spectre, il disparaîtra. Oui, c'est décidé, je ne mourrai pas de crainte. Mais il ne faut rien négliger.... Oh ! que tu es lourd à porter, bonnet de monomaque !


   (En vers.)

Cracovie. — Maison de Vichné