Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/84

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cachez, tzarévitch, dans votre âme, les semences de la grâce divine. Un devoir plus élevé que le devoir terrestre nous ordonne quelquefois de feindre devant le monde impur. Les hommes jugent vos actions et vos paroles ; mais Dieu seul connaît et voit vos intentions.

DMITRI.

Amen ! — Holà !... (Entre un valet.) Annonce que nous recevons. (Les portes s'ouvrent ; entrent une foule de Russes et de Polonais.) Compagnons, nous quittons demain Cracovie. Mnichek, je m'arrêterai trois jours chez toi, à Sambor ; je sais que ton château hospitalier étale un noble faste, et qu'il est célèbre par sa jeune châtelaine ; j'espère y voir Marina. Et vous, mes amis, Polonais et Russes, vous qui avez levé vos étendards fraternels contre l'ennemi commun, contremon traître persécuteur, ô fils des Slaves, je mènerai bientôt vos terribles bataillons aux combats désirés ; mais, parmi vous, j'aperçois de nouveaux visages.

GABRIEL POUCHKINE.

Ces nouveaux venus demandent à ta grâce une épée et du service.