Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/28

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l8 l’a B C DES DOUBLES

A pié, qui avoit cheval hier. 

Ainsi ceulx qui ont faitgrans chère. Fortune la leur vent bien chère. Lors ne demandez pas se yviere Est boys, et baniere civière.

22 5 Pourquoy cecy ? Pour ce qu’ont mys En gast les biens a eulx commis. Se gardent qui aux biens courront, Car a ceulx qui plus grant cours ont Fortune, qui les fors corrompt, 23o Coupe le pié ou le corps rompt. Comme le feu boulle chandelle, Ainsi nous deçoyt le chant d’elle. Aucuns d’entr’eulx ne sont point doux, Ne ne tiennent a fers ne a clous, ■i33 Mais monstrent aux gens leur chair nue ’ f. 3i 2 Et gorge et poictrine charnue. Plus folz sont que belins cornuz De monstrer ainsi leurs corps nudz. Tel a cler vis et le corps beau 240 Que mieulx luy fust sembler corbeau Et estre noir, que comme ung cisne Blanc et porter de pcchié signe ; Imp) . : 22 1 manque. — 222 manque. — 234 na fers. — 239 Tel .1 le visaige et corps beau.

I. On peut rapprocher de ce vers et des suivants un curieux passage du Chastiement des dames de Robert de Blois, dans lequel ce poète désapprouve les femmes qui laissent voir « leur chair nue » :

Aucune lesse deffermee

Sa poitrine, pour ce c’on voie Com fetement sa char blanchoie.... Il est bon de rappeler que le Chastiement des dames de Robert de Blois fut très populaire jusqu’à la fin du xv siècle, et qu’il figure, remanié et rajeuni, dans le Jardin de Plaisance, édition de Vérard, ff"’ CLXvii à CLXxii V, sous la rubrique : Le Livre des dames a icelles baillé au Jardin de Plaisance pour les instruire et doctriner en quelle manière elles se doivent tenir et contenir.