Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/50

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40 i-’a b c des doubles Parle vray comme le messel, 85o Et en tes parolles mect sel. Qui d’estre grant parleur se mesle Ne vault pas une bonne mesle. Cher frère, a qui j’escry ce mettre, Vueilles cecy en ton cueur mettre 85 5 Et avoir conscience monde, En desprisant les dictz du monde Qui me hait, pour ce que m’as cher. Or luy laisse son frain mascher, Et becqueter comme ung malart. 860 II nous cuide avoir par mal art ; Mais, s’il nous tiroit par la manche. Si n’en avroit il que le manche. L’esperit yra droit a son maistre. Il ne peut adversaire mectre, 865 N’a toy, n’en Anjou ne ou Mayne, Nous faire grief, si Dieu nous maine. Donne ton amour a Marie, Et nullement ne te marie A Luxure, la macquerelle. 870 Contre qui je tiens ma querelle. Car elle ard sans espoir de mire. Fors Dieu, en qui bon cueur se mire. Mort estoye en ceste mer cy, S’il ne m’eust prins a sa mercy, 875 Quant de sa grâce m’en tira, Ja ma langue n’en mentira. Mais sur moy n’ay vaine ne membre Qui ne tremble, quant bien me membre Du Monde et de son faulx mestier. 880 De parler tant ne fust mestier, Car l’ordre du livre m’atire A changer ung pou ma matire ; 1^ Impr. : S69 na macquerelle. — S.Si manque. — 882 manque.