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APOSTOLIQUES PÈRES)

rapérieur à tous les autres. L’intervi ntion de Clément de Rome dam lea affaires de Corinthe permet A pondre affirmativement, Rome a été fondée i

il était vrai que toutea lea fondation apos tolique fussent égales en autorité, on ne voit pas pourquoi c’est Rome qui intervient à Corinthe, quan

me se trouvent Bérée, Philippe ou rhessalonique, quand sur la côte d’Asie et à proximité se trouvent Smjrne el Éphèse, surtout quand reste encore un vivant de l’âge apostolique, l’apôtre Jean. Les plus mo, i, , s parmi les protestants, entre autres Lightfoot, i herchent à éluder cette question ou plutôt la tranchent en affirmant que c’est là la première usurpation de l’évéque de Rome dans le sens de la primauté, en attendant la seconde, celle de Victor, au usiècle, quand il

mer i d nmunier certains évoques d’Asie, lors du

différend pascal, en attendant les autres. C’est oui, lier trop facilement le : Tu es Petrus ; et le : Posas oves, pasce agnos. C’est oublier aussi le langage de saint [gnace. Il écrit à l’église qui préside dans le lieu de la région des Romains ; adresse peu claire, où quelques-uns ont voulu voir une simple préséance locale ou régionale, mais où l’on peut voir aussi une préséance religieuse semblable à la préséance politique de Rome sur le monde. Kunk ne craint pas de traduire ainsi : quae prsesidel universæ eeclesise, idque Romas, ubi habilat. Pair, apost., t. i, p. 212. Quoi qu’il en soit de l’interprétation de ce titre, Ignace signale Rome comme j 7cpoxa8 » itiivYi -r, ; àv<im) « ; cela signifie, d’après Pearson, Zahn, Lightfoot, présidente de la charité, par allusion à la charité romaine. Or, d’après l’usage, npoxaÔîjaOat ne s’applique qu’a un lieu ou à une société ; et des lors. à r, 7t, - peut être synonyme d’ôtxta)<jiot et signifie réellement’l’église dans la langue d’Ignace. L’àyàitr) des Smyrniotesetdes Êphésiens vous salue, Ad Trall., xiii ; l’ayi-r, des frères qui sont à Troas vous salue. AdPhilad., M ; Ad Stnyrn., xil. Si donc, dans la langue d’Ignace, i-’i-r, désigne une église en particulier, pourquoi ne désignerait-elle pas l’Église universelle dans la suscription’de i’Épître aux Romains ? Voir Funk, t. i, p. "213. 5. La oie chrétienne.

Les candidats à la vie diretienne subissent une double préparation intellectuelle et morale. Ils sont d’abord instruits sur la nature, l’importance et l’étendue de leurs futurs devoirs : c’est la catéchèse, dont nous avons un spécimen dans les d voies de la Didaché et de Barnabe ; ils doivent également apprendre ce qui doit faire l’objet de leur foi : c est la traditio symboli ; mais les Pères apostoliques n’en parlent pas. La Didaché indique, à titre de préparation ascétique, le jeune obligatoire chez le futur baptisé ; Hermas. sans spécifier, laisse entrevoir d’antres pratiques de pénitence. Le baptême couronne cette préparation ; sa matière, sa forme, ses effets sont signalés par la Didaché, vii, p.’20. Barnabe dit que le baptême nous purifie complètement, xi ; Hermas, qu’on descend mort dans I eau et qu’on en sort vivant, Simil.. IX, 10. p. 532, avec l’empreinte propre au chrétien, la ve ?*- ;  ::.

Une lois baptisé, le fidèle s’entretient dans la vie chrétienne par l’assistance au sacrifice et la participation à Veucharislie. Qu’il s’agisse de l’eucharistie, sacrifice et C munion, la Didaché ne permet pas d’en douter. Cilla préparation qu’elle exige, baptême. IX. p. 28, exomologèse, XIV, p. Î2, et conscience pure pour que le

sacrifice soit pur ; les expressions qu’elle emploie, le xli<ria et le itoTrjpiov, ix, p. 26, deux termes i signification chrétienne ; les effets qu’elle indique, cette nourriture spirituelle communiquant la vie et la science, l’immortalité, la vie étemelle, taisant habiter Dieu dans dos cœurs, tout le prouve. Saint [gnace est encore plus explicite : la fraction du painest le remède de l’immortalité, l’antidote de II mort, la vie dans le Christ. Ad Eph., x. o.le veui le pain de Dieu, qui est la chair du Christ… et pour boi’. l’Rom., vii, L’eu He est, en effet

Ad Philad., i. Ad Smyrn., vu. Il i valide que celle que fait l’évéque ou, en sa ; celui a qui il en a donné l’autorisation. Ad mu.

Si le fidèle vient a commettre une faut n’a

pour renier dans la vie chrétienne, qu’à recourir pénitence. Le » Pères apostoliques ne disent pai

te. Hermas fait entendre qu ell

dit qu’il n en a qu’une. Voir plus haul nt la

confession devait en faire parte-. Et si Cl tente de dire que celle-ci est salutaire et qu’il vaut mieux confesser ses péchés que d’endurcir s p. 124, Barnabe en fait une obligation, xix. p tant la prescription de la Didaché, qui ava I qu’elle devait se faire en public et qu’elle devait pi der la fraction du pain et l’action d< ur que le

sacrifice fut pur. Uni., iv. p. 16 ; xiv. p. 12. Hermas nous apprend que Dieu oublie I injure de ceux qui confeleurs péchés. Simil., ix, 23, p.’'> L’ascétisme n’était pas étranger à la vie chrétienne. Nous avons déjà parlé- du jeûne a l’occasion du bap : La Didaché veut qu’on ne jeune pas comme les hypocrites le second et le cinquième jour, mais le quatrième et le sixième, c’est-à-dire le mercredi et le vendredi, vu. p. 22. Hermas observe les jours de star.^u. Simil., v, 1. p. KO. Son jeûne consiste à n’user que d (1, -au : c’est la xérophagie. Si mil., v, 3. is le

Pasteur lui fait observer que le vrai jeune, le jeûne efficace, consiste dan= l’abstention de tout mal. l’obéissance et la fidélité aux commandements. L’aumône accompagnait le jeûne. Simil., v, 3, p. 45’t. Hermas. dans l’allégorie de l’ormeau et de la vigne, nous d l’image du riche et du pauvre, l’un portant haut ! unis par une mutuelle réciprocité de services. Simd., u Il faut faire l’aumône à tous, mais non sans discrétion. La Didaché rappelle ce conseil : que ton aumône transpire dans ta main jusqu’à ce que tu saches à qui tu donnes, i. p. 8. On ignore d’où elle l’a tiré.

La Didaché dit : Si tu peux porter tout le joug du Seigneur, tu seras parfait ; si non. fais du moins ce que tu pourras. Did., VI, p. 18. Il > avait des tiquant les conseils évangi liques. Des femmes fais profession de virginité. Saint Ignace salue » les i’appelées veuves S. Ad Smyrn.. XIII, p. 244. On a voulu > 1 voir une allusion aux diaconesses. Hais c’est une question de savoir si alors diaconesses et veuvei qu’un : l’identification fût-elle admise, c’est encore une question de savoir si. au commencement du il’siècle. les diaconesses étaient choisies parmi les vierges, contrairement à la prescription de saint Paul. I Til 3-16 ; il s’agit ici plus vraisemblablement des femmes faisant profession de virginité et improprement lées veuves, parce qu’on le> inerhait parmi les veuves, comme nous l’apprend Tertullien. De vel. l’irg., ix. /’. I… t. i. col. 902. Hermas. Simil., ix, 11, p. 518, fait allusion i des vierges, dont la conduite, encore : préhensible, deviendra plus tard un danger et réprouvée : ce sont les futures svbinlroductm, dont il est question dans Tertullien, De iej., xvii, /’. L.. t. n. col. 977. et De vel. virg., iii, ibid., col. 900 ; et cuperonl les conciles d’Elvire, can. 27. d’An

can. 19, et de Nicée. cm

Rien d’étonnant si les Pères apostoliques ont traite les fidèles de temple de Dieu, Barnabe, YI, xvi ; Ignace, Ad Eph., xv ; Ad Philad., vii ; de membres du Christ, Ignace, Ad Trall., xi ; d’imitateurs de Dien, (ii(ir, 0r, ; 8 Epist. ail Diogn., x. La vie des chrétiens ne pouvait qoe servir de modèle tt produire une impression profonde sur tout observateur attentif et sincère. De la le tableau de la vie chrétienne dans l’ÉpUre è Diognète, ?, i. Les

chrétiens, semblables aux autres homme. rap port de l’habitation, du vêtement et du lai diffèrent beaucoup ; car Us sont citoyens d’une autre