Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/544

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PIM DE NCE. Ml ERSES ESPÏ « I in ;

Pour être vertueuse, la prudence gouvernementale devra être rectifiée sur l’extension et la limite de l’autorité qu’elle détient et met en œuvre. On ne peut Imposer a quelqu’un d’accepter comme étant une vérité.< qui est une erreur, comme étant raisonnable fui, devant le clair bon sens, est manifestement irde. On ne peut pas commander pour soi l.i sym iur : l’amitié est un don libéral et Jamais dette ; Dieu seul a ! < droit « le commander pour iinour. 1.’autorité humaine n’a pas prise sur les ls humains essentiels, droits a la vie, a la subsis. a la liberté morale. On n’a pas pouvoir de vumort sur ses subordonnés, on ne peut compromettre leur saute, les affamer, les séquestrer. Les its ne peuvent pas imposer a un enfant un maqui ne plairait qu’à eux. ni empêcher un autre ur ? enfants d’entrer en religion. L’autorité sociale, is d’injuste agression contre la nation, peut commander au citoyen de partir en guerre et « le s’exposer à la mort : répondre a cet ordre est d’ailleurs le devoir strict du citoyen.

Tout en ne déliassant pas les limites de sa juridiction, le chef peut imposer. « ses subordonnés l’obsern de la loi morale commune, du moins dans ses icurs. Par exemple, un supérieur religieux

« primer le mensonge, les procédés injustes ou

injurieux, l’intempérance, le dénigrement, toute faute qui est publique et scandaleuse, il peut commander rvanec « le la loi divine positive : la sanctification du dimanche, l’abstinence, et en punir les infractions, cela, son domaine de commandement est celui « institution qui régit la communauté et son spécial de vie : par exemple, pratique des vieux ux. observances régulières, y compris celles qui . nt des coutumiers et des réglementations dis. Il peut porter « les lois et interpréter les lois intes en vue de leurs applications pratiques A sa Sagesse de voir ce qui est nécessaire OU opportun, selon’me « s. étant donné le bien général sur lequel il <l « ut toujours s, , régler.

Si le chef a le droit et le devoir de commander, il a quemment le « fruit et le devoir de punir les infractions a la loi et aux ordres qu’il donne. Il saura. Hier la fermeté a la clémence, la sévérité à la létude. Il ne scia ni brutal ni violent, mais il avec force aux récalcitrants et châtiera, pour leur amendement, les délinquants. IIMl 3 -’. q. i iv, « vin. ri.vn. Ces brèves notes, très incomplètes, sur vertueux de l’autorité, veulent surtout marquer la nécessité, chez le chef, d’une prudence spéciale propriée, qui lui dictera d’être profondément st a « lire de mettre d’accord son comlement avec les exigences du bien commun dont rdien responsable.

3° La prudrnrr du subordonné. Le subordonné étr. profondément raisonnable dans du bien commun et dans la soumission aux - du chef. A cet effet. lui est nécessaire une politique qui réponde a celle du supérieur : le, il s’ordonne.1 l’intérêt général, en se sou it aux lois |., v p ;, r | a prudence de l’autorité.

uverner lui même par sa prudence prendre s., part des obligations cr «  P a r’mmun, a v dévouer ses tétions. >.--,

irudence -politique, rectifiée sur r son actil discernement à

attitudes vertueuses qui conviennent inné : le respect de l’autorité et l’obéissa mmande.

en tant qu’il gouverne, représente une ce. Puisqu’il a pour fonction de diriger s sujets, ii es t au d « s^u-, d’eux ; car ce qui meut, dit périeur à ce qui est mû ; le pilote

qui tient le gouvernail est supérieur au navire qu’il

conduit. Précisément, « cite situation emmente. « et

état « le dignité dans lequel il est constitue exigent qui’ «  « s subordonnés lui témoignent, comme une dette,

honneur et respect

Ce n’est donc pas a cause de ses qualités piison

nelles. « ions naturels de l’esprit, science humaine, vertus privées, caractère sympathique, que nous devons .m supérieur cel honneur révérenciel, mais parce qu’il est.1 noiie tête pour nous gouverner.. Il détient l’auto rite et, tant qu’il la détient légitimement, il doii être honore, et, a travers lui, doii « ’ire honorée toute la communauté aux destinées de laquelle il préside. 11 nous arrive d’estimer quelqu’un pour sa valeur morale ou Intellectuelle sans qu’il soil notre chef. Cette estime n’est qu’une marque <l’< honnêteté et « pii pourrait

se traduire ainsi : 1 cela convient : niais ce n’est pas une obligation « le justice comme le respect à l’égard du supérieur. A celui qui nous régente, a cause de cela même et indépendamment « le sa valeur personnelle, nous devons considérât ion « 1 révérence. Ce dû « le justice indique que l’on peut nous y contraindre : le supérieur a non seulement le droit, mais le devoir île punir ceux qui lui manqueraient de respect et tout particulièrement dans l’exercice de son autorité. II a -II », q. cm. a. 2 et : i.

La prudence politique impose au subordonné non seulement le respect de l’autorité, mais encore l’obéissance à ce qu’elle commande. I. obéissance vertueuse est caractérisée par l’acquiescement intérieur, la soumission pleine et entière de la volonté à la volonté du supérieur. Exécuter passivement un ordre reçu, accomplir matériellement ce (i ni est commandé sans l’acceptation intérieure de la dépendance, c’est-à-dire sans l’intention, applaudie par la conscience, d’agir parce « pie telle est la volonté du chef, cela suffit peut-être pour ne pas être réprimandé ou puni, mais cela ne suffit point pour l’obéissance vertueuse. Certes, l’obéissance passive peut ne pas manquer de valeur humaine par les tâches qu’elle accomplit : on a exécuté une consigne, mais il reste qu’on n’a pas obéi vertueusement. Le raisonnable de l’obéissance est la remise entière < ! « sa volonté a celle du supérieur. Ce raisonnable de l’obéissance ne consiste pas a comprendre d’avance les motifs du commandement qui est donné, ni surtout à en demander raison. L’inférieur n’a pas à poser la question : Pourquoi me demande-t-on cela et est-ce raisonnable ? » C’est affaire à la vertueuse sagesse du chef de ne commander que ce qui est raisonnable par rapport au bien commun. Il n’est souvent ni prudent ni même permis à celui qui exerce l’autorité de dévoiler les taisons de ses ordres.. Il peut le faire, (cries, s’il le juge bon et opportun, mais il ne le doit pas. Le sujet, s’il est vertueux, n’a pas a le réclamer ; il présumera toujours le bien fondé du commandement : c’est dans la volonté « le se soumettre, et dans cette soumission même, « purésident la valeur et la vertu de son obéissance. IL’-II- 1 —, q. civ.

tous écrivions un trait » ’- en règle de l’obi’-issance et surtout de l’obéissance religieuse, il faudrait apporter bien d’autres considérai ions, montrer par exemple

ce que la charité surnaturelle ajoute à la prudence t infuse j sociale, chez le supérieur et chez l’inférieur, et encore ce « pupeut devenir l’obéissance lorsqu’elle « si consacrée par l « - vœu religieux et se présente commi

un acte d’hommage, le plus haut qui puisse. ;

.1 Dieu, dans le sacrifice complet’le -01 même. Mais.

i’ne ut. nous marquons simplement la m site d’admettre « liers « -s espèces « le prudences, venant s’ajouter a la prudence Individuelle.

Saint Thomas en nomme encore d’autres : la prudenoe familiale, par laquelle on gère parfaitement un loyer en tous ses intérêts humains et divins. IL-II 1.