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et Ks parole* de l’ordination, le rite « lu Frayer book pour là visite « le-* hi.iI.k1c>-. le droit du ministre do secourir lee consciences troublées et cela aussi souvint que cela es ! nécessaire. Il reconnaissait toutefois que i.i confession n’était pas la condition Indispensable pour obtenir le pardon des péchés et qu’on ne pouvait l’imposer avant la communion. C’était aller contre la décision dos évéques. Mais que pouvaient ils faire ? La pratique continua.

La controverse reprit en 1 S77. a la suite de la dénonciation à la Chambre dis Lords d’une adaptation du manuel de l’abbé Gaume faite par un membre de la Sainte-Croix, le Rév. Chambers : The priât in abso-’lotion. L’ouvrage recommandait l’usage habituel de

la confession, surtout pour les enfants, et donnait des directives aux confesseurs auxquels il était destine. Ofl en lit un scandale, l.a Convocation de IS77 en fut saisie Les évéques tirent adopter par la chambre basse la décision prise en 1873 par la chambre haute, blâmèrent la Sainte-Croix, condamnant i toute pratique ou doctrine de la confession qui rendaient nécessaire un tel livre. l.a condamnation fut de nul effet.

Mackonochie et Pusey justifièrent la pratique condamnée, on Invoquant les heureux résultats qu’elle obtenait auprès des jeunes —eus. A la fin de l’année 1877. Pusey publia l’adaptation de l’ouvrage de l’abbé Gaume, à laquelle il travaillait depuis dix ans : Avis pour entendre les confessions, précédés d’une élude historique et apologétique. La même année, le chant iue Carter, de dever, dans une adresse publique à l’ait, exposait plus a fond la question. Il montrait les résultats obtenus par une expérience de plusieurs amieis.

Surtout il Invoquait le témoignage d’illustres théologiens de l’Église anglicane : C. Herbert, Hooker, l’évêque Jeremy Taylor, l’archevêque Wake et

d’autres. Qest inconcevable, disait-il. que ces hommes, qui furent à leur époque les plus sérieux et les plus puissants avocats de notre position dans la controverse avec Rome, aient parlé comme ils l’ont fait de la confession à un prêtre, s’ils l’avaient considérée comme contraire aux principes de l’Église anglicane. ^’mpson, op. ci !., p. 121-122.

Knfin, en 1878, la deuxième conférence de Lambeth prononçait sur l’initiative de l’ait une nouvelle condamnation, qui s’inspirait de la décision de 1873, de la confession telle que la pratiquaient les ritualistes ». Life of Tait, t. m. p. 413-414. Ému de cette intervention de cent évéques contre la confession. Pusey a d’obtenir de Tait quelques éclaircissements sur l’ambiguïté de la condamnation. Il ne les reçut pas. Les évéques ne répondirent pas non plus à la lettre qu’il publia en septembre 1878 sous le titre : La confession habituelle non découragée par la résolution qu’a adoptée la Conférence de Lambeth. Ci. Liddon, Life of Ptueg, t. iv. p. 312-315. Toutes ces condamnations successives furent impuissantes à empêcher le développement de la pratique de la confession habituelle parmi hs ritualistes.

2. Intervention* du Conseil privé. Les décisions prises par la Convocation étaient inopérantes. Les adversaires du ritualisme décidèrent de susciter l’intervention de l’État. L’initiative vint de Lord Shaftesbury, qui demanda à la Chambre des Lords d’interdire les « vêtements cléricaux. de n’autoriser que le surplis. Wllberforce fut seul a protester ; il par vint a faire échouer le projet en proposant la nomination d’une commission royale chargée d’enquêter sur toutes le ; rubriques. Life of Wilberforre. t. iii, p. 205-211.

N’ommée le 3 juin 1867, la commission était compote quinze laïques <t ri.— quatorze ecclésiastiques. Wilberforcc en fit partie : tout son effort sera d’amener In majorité opposée au ritualisme a quelque mode

ration. 1 n premier rapport demanda que l’on se

conformât pour les vêtements ecclésiastiques à l’usage

de l’Église dans le cas où les paroissiense plaindraient. I n second rapport. en 1868, interdit les cierges allumés el l’encens et. de plus, projeta d’organiser une procé dure rapide et peu coûteuse pour obtenir la soumission a ses décisions. Mais aucune mesure eoercilive n’était encore adoptée.

C’est alors que la Cliurch Association se résolut a en appeler aux tribunaux : à la Cour des Arches, juridiction exercée par un juge unique et laïque, et, en appel, au Conseil prive île la renie. Ce t ri bu nal d’appel, bien que comprenant parfois quelques évéques a titre d’aSSCSSeurS, avait un caractère politique. Comme cette procédure était coûteuse, la Churcli

Association réunit un fonds de garantie, qui devait

aller jusqu’à 2 millions, ce qui lui permet t ra d’obtenir soixante condamnations.

a) Mackonochie : cérémonies de la messe. La première victime de cette procédure fut le Hév. Mackonochie, curé de Saint-AIban, Holborn. Il avait introduit dans sa paroisse un ritualisme avancé, qu’il jugeait Indispensable pour Inculquer aux fidèles la doctrine catholique. Des représentations amicales de son évêque, Tait, qui l’estimail pour le bien qu’il ré ? lisait. demeurèrent sans résultat. La Church

Association fit alors déposer une plainte par un parois sien non résidant. La Cour des Arches, par un jugement du 28 mars 1808, condamna comme illégaux le mélange d’eau au vin dans le calice, l’encensement, l’élévation des espèces consacrées, regarda comme licite la présence de cierges allumés et laissa à l’évêque le soin de permettre OU de défendre la génuflexion devant les saintes espèces. Sur appel de la Church Association, le Conseil privé, le 23 décembre 1868, donna tort à Mackonochie sur tous ces points. Le 10 janvier 18(10, la reine Victoria lui écrivit d’avoir à se soumettre au jugement qui venait d’être prononcé. .Mackonochie était un tenace, peut-être un peu court et étroit. Il continua à agir comme par le passé. La Church Association obtint contre lui une nouvelle condamnation en décembre 1869, et, comme le clergyman obstiné n’en continuait pas moins à faire l’élévation et la génuflexion illicites, une troisième condamnation fut portée contre lui (25 nov. 1870). Le Conseil privé lui enlevait pour trois mois son office et son bénéfice, pour n’avoir pas obéi aux ordres donnés. Mackonochie avait protesté qu’il s’était sou mis à la lettre des défenses faites, et les marguilliers témoignèrent qu’il en était ainsi. On accepta cependant l’attestation de trois dénonciateurs payés pour cela, et le tribunal retint que « le clergyman officiant élevait, inconsciemment et sans le vouloir, l’hostie et le calice de la façon indiquée dans la déposition ; que l’attitude qu’il prenait et maintenait pendant quelques secondes était une humble prostration de corps en signe de respect et d’adoration. Simpson, op. cit., p. 133. L’Englista Church Union ne put que protester (outre cette intervention abusive de l’État dans des questions purement religieuses. Cf. Bayfield Roborts, History of English Church Union, p. 130-131. Quant à Mackonochie, il demeura imperturbable. Il écrivit a son évêque qu’il était désolé de lui désobéir, mais qu’il lui et ai’impossible d’agir contre ses convictions.

b) Cas Purchas : position vers l’Est (ea.slward position ). — lai même temps que le procès Mackonochie, se déroulait celui que la Church Association avait entrepris contre le Rév. Purchas. curé de Saint James Chapel, a Brighton, auteur du Dlrectorium anglicanum, manuel de lilurgie d’un ritualisme extrême. Dans son jugement du 3 février 1870, la Cour des Arches condamnait vingt neuf pratiques comme illégales ; en revanche elle reconnaissait la