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CALECAS - CALIXTE I' SAINT

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prédécesseurs, comme le faisaient la plupart de ses compalriotes, bien qu il sacrifie i ncore à la tendance gi raie île la théologie byzantine, qui est de placi i Péri - m pn mier plan et de ne présenter presque jamais ses propres spéculations. Calécas B’en explique, du reste, forl naïvement, en avouant qu’il n’avance rien qui ne soit tiré de l'Écriture sainti ou des Pères. En deliors de ces trois ouvrages, on lui attribue encore plusieurs autres écrits, qui son) conservés dans les manuscrits, comme le Ihçii trj< kyion Tpiâîoç, des yoi 6eoXofixo(, deux homélies sur la circoncision et sur saint Etienne le proto-martyr, avec de nombreuses lettres.

Les trois ouvrages de Calécas qui sont édités sp trouvent luits dans Migne, /'. G., t. CLII, col. 13-462. Les quatre livres contre les Grecs n’y sont donnés que dans la traduction latine, faite par Ambroise Traversari, le supérieur général des camaldules, lors des négociations du concile de Florence et publiée par Stevart, tugolstadt, 1616, mais le texte grec est conservé dans plusieurs manuscrits. Loch en a inséré un long fragment dans son livre : Dus Dogma der griechischen Kirche vont Purgatorium, Ratisbonne, 1842, p. H4-43. Le texte grec avec traduction latine des deux autres ouvrages fut d’abord édité par Combefis, Auctarium novissimum Biblioth. Patrum, Paris, 1677, t. m. Voir Fabricius, Bibliotheca grrea, t. xi, p. 453 sq. ; L. Allatius, De Ecclesim occidentalis <ilque orientons perpétua consensione, Cologne, 1695, p. 184 sq. ; Quétii et Echard, Scriptorca ordinis prxdicalorum, t. r, p. 718-720 ; Werner, Geschichte der apologelischen wid polemischen Litteratur iler christlichen Théologie, Schaffhouse, 1865, t. iii, p. r.4 ; A. F.brhard, dans la Geschichte der byzantinischen Litteratur de Krumbacber, 2e édit., Munich, lb’JT, p. 110 sq. ; Hurter, Nomenclator, t. IV, col. 614.

S. Vailué.


CALICI Jean-Baptiste, théologien italien de Florence, a publié : Discorso apologeticu, ovvero riposta ad unconsullo il’un avvocato cite ha preteso di provare che sia invalido il battesinio dato contra la volontà de' genitori infedeli ni bambini mancantidell' usodi ragione, in-1 ", Lucques, 1697. Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. viii, p. 186.

£. Mangenot.


1. CALIXTE ou CALLISTE 1° (Saint), pape. I. Vie. II. Accusations des Philosophumena. III. Théologie. IV. Gouvernement. V. Conclusion.

I. Vie.

D’après le Liber pontificalis, édit. Duchesne, Paris, 1886, t. i, p. 141-142, Calliste, fils de Uomitius. né à Rome de regione urbe raveunatis, a régné 6 ans, 2 mois, 10 jouis. Il a institué un jeûne le samedi ter in annum, frumenti, vini et olei ; il a été chargé de l’administration du cimetière ; il a fondé une basilique au Translitère ; il est mort martyr et a été enterré dans le cimetière de Saint-Calépode. Tous ces renseignements méritent d'être retenus, sauf explication, rectification et aililition. En y joignant les indications fournies par les / ilosophumt mi, on peut dire que Calliste est né esclave, vers 155, au Transtévère, dans la région que nous savons avoir été la xiv, et qui était désignée par ces mots de urbe Ravennatis, parce que là se trouvaient les castra Ravennatium ou le dépôt de la légion îles soldais qui faisaient partie de la Hotte adriatique de Ravenne. Cf. Suétone, Aug., 19. Baptisé et devenu l’homme de confiance de son maître Carpophore, il fut condamne aux mines par le préfi i Tuscianus a la suite d'événements dont il scia question plus loin, entre 186 et 189. Grai ié entre I'."' el 192, il lut envoyé par le pape Victor à Antiuin, où il séjourna jusqu'à l'élection de Zépbyrin, vers 200. Rappelé alors à Home, il fui chargé par le pape de

la direction du clergé ci de l’administration du cimetière jusqu’au moment de son élévation au souverain pontificat, en 218. I.e cimetière, dont il est ici question, le premier officiellement administré par l'Église, n’est

autre que celui de la riu Appia, dont l’area appartenait à la gens Csecilia, et qui, île temps immémorial, d’après les martyrologes et les itinéraires, porta le nom de son

administrateur. Peut-i tre même Calli « te y eut-il son

portrait dans ce qu’on appelle la chanii

ment$ ; cl. Allanl, Rome '. la

Bibliothèque nationale possède une coupe au fond de

laquelle se trouve un portrait qu’on supp<

Allard, op. cit., >. 109 ; lie Roui, Bullett., 1881

Élu pape en 218, il gouverna l'Église pendant "> au

2 mois. Ki jours, selon Eusèbe, II. E., . :. 21. /'. <>.,

t. XX, col. 574, le catalogue libérien. /'. L., t. XIII. col. V » 7. et l’inscription de Saint-Paul-I..urs,

/'. /.., t. cxxvil, col. 282, s<, ule r. gl - l’aie jus qu’au commencement de celui d’Alexandre Sévère. Il fit construire un oratoire au Transtévère, désigné pai mots, dans le catalogue libérien, regione deei ma juxta Callistum, transformé' en basilique par. Iules [337el appelé dès lors, dans le Liber pontificalis, titillas Juin et Callisti ; c’est sur son emplacement que s'élève aujourd’hui la basilique Sauta Maria in Trastevere. Le jeune du samedi fixé à l'époque de la moisson, des vendanges et de la récolte des olives, ajouté- à celui du carême, constituerait, sinon la création du jeûne des quatre-temps, du moins l’extension de sa pratique dans l'Église. Cela cadre, d’une part, avec les renseignements d’Anasiase le Bibliothécaire, Vitse, 17, P. L., t. cxxvii, col. 1318. et explique, d’autre part, le titre de l’une des deux fausses Décrétâtes attribu. Calliste : De jejuniis quatuor lemporum. Hardouin, Act. concil., t. i, p. 109-111 ; Mansi, t. i, col. 737. /'. '…t. x. col. 121-132 ; Hinschiiis. Décrétâtes pseudo-isidorianss, Leipzig, 1803, p. 131-150. On prête, en ellet. à Calliste. deux Décrétâtes : la première sur le jeune des quatretemps, et ut criminalionem advenus d(, , loreni nenw suscipiat, Epist., i. ad Benedictum ; l’autre, Epist., n. ad omnes Galliarum episcopos, traite : 1 de iis oui conspirant advenus episcopos vel </ui eis consentiunt ; 2° de iis qui exconvmunicatis communicant vel infidelibus ; 3° ut nullus episcopus de aXterius parockia aliijuid præsumat et de mutalionibus conjunctionibus consanguineorum… ; 5p </ui non debeaut admitti ad accusationem tel testimonium ; 6 sacerdus post lapsutn ministmre. A défaut de ces deux fausses Décrétâtes, l'œuvre théologique et disciplinaire de Calliste est assez importante et ressort, comme nous allons le voir, soit des Philosophumena, soit du /> dicitia de Tertullien. Voir, sur les décrets perdus de Calliste, llarnack, Gesch. der altchristl. Litteratur. Leipzig, 1893-1897, t. i. p. 603-605 ; surtout I dulgenz-Edict des rômischen Bischofs Kallist, Lei| 1893. Calliste. semble-t-il, a trouvé la mort dans un soulèvement populaire, et. bien que les Actes d martyre soient sans autorité, /'. ('., t. x, col. 113-120, la circonstance qu’il fut précipité du haut d’une fenêtre dans un puits et lapidé au Transtévère peut être vraie ; cf. Tillemont. Mémoires, Paris. 1701-1700, t. ni. p. 258 ; lie Hossi. Bullett.. 1886, p. 93 ; cela explique pourquoi il fut enterre au cimetière de Saint-Calépode. au 3' mille de la Voie Aurélienne ; c'était le plus rapproché. In tout cas la qualité de martyr lui est reconnue par les calendriers, les martyrologes et les livres liturgiques de Rome depuis la première moitié du rv siècle. Son nom figure, non pas dans les Déposition* s uni,

mais dans l.s Depositiones martyrum ; el c’est b prédécesseur de Ponlien 230-235) qui eut alors une fête, fixée au Il octobre. Ci. Duchesne, Liber ponlif., %. i, p. xCli, 112, note ti. Il laissa l'Église romain pleine prospérité', organisée corporativement, possédant des lieux de Sépulture avec la qualité d.- personne civile. ri présente par des docteuret dethéologiens, qPhilosophumena appellent l'école de Calliste.

II.ACCI satiuns m sPBlLOSOPBl mi v i.— 'La découverte des Philosophumena, en 1890, devint : d’une

attaque violente et passionnée contre la ne moire du pape Calliste. Cet ouvrage renferme, en efiet, les impu-