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-o ;) donnée par l archevêque de Home

sur l.i question eutycbienne. Les commissaires trou nfllsanl et insi U rent pour que cdacun

des métropolitains supérienra se n unit avec un ou deux

t-équea de sa juridiction et, après avoir délil sur la fui, formulât le résultat de cette délibération. Ce serait, ajout rent-ils, le raoyi a de l( ver tous les doutes, en démasquant les dissidents, s’il s’en trouvait encore. I éques se retranchèrent derrière les prescription* du troisième concile œcuménique pour se refuser à constituer un nouvel exposa de la foi chrétienne. Florentins de Sarde- ; ajouta que l’on devait en tout cas, si une nouvelle formule de foi était nécessaire, la préparer à loisir ; mais que, pour lui, il considérait la lettre du pape comme bien suffisante. Mansi, t. VI, col. 953. On donna alors lecture, sur la proposition de Cécropius de S. bastopolis, des documents qui pouvaient éclairer la foi des Pères : c 'étaient le symbole de Nicée avec les anatbèmes contre l’hérésie arienne, celui de Constanlinople auquel on adjoignit deux lettres de saint Cyrille, l’une adressée à Nestorius et qui avait été approuvée à Lphèse, en 431, l’autre postérieure à ce concile et envoyée à Jean d’Anlioche, en 433, comme signe et gage de l’accord que l’on venait de conclure entre Orientaux (Antiocbiens) et Égyptiens ; on y ajouta enfin la lettre dogmatique de saint Léon à Flavien. Mansi, t. vi. col. 935-959. La lecture de cette dernière lettre souleva quelques remarques et provoqua même des réserves de la part des évêques d’Illyrie et de Palestine. Ils signalèrent trois passages différents dans lesquels les expressions employées par le pape leur paraissaient accentuer trop fortement la séparation entre l'élément bumain et l'élément divin dans le Cbrist et favoriser par là même le nestorianisme. C'étaient, au c. 3 : Et ad persolvendum condilionis noslræ debitum, natura inviolabilis naturx est imita passibili ; ut quod nostris remediis congruebal, unus atijue idem mediator Dei et hominum, homo Chris tus Jésus, et mon posset ex uno et mori non posset ex altéra ; au c. 4.Agit enitn utraque forma cum allerius commumone, quod proprium est, Verbo scilicet opérante quod Verbi est, et came exequente quod carnis est. Unum horum coruscal miraculis, alius succumbit injuriis ; et à la fin du même chapitre : Quamvis in Domino Jesu Christo Dei et hominis una persona sit ; aliud tamen est, unde in ulroque comnmnis estcantumelia, aliud unde commuais est gloria. De nostro enim illi est minor Pâtre humanité », de Pâtre illi est œqualis cum Paire divinitas. Mansi, t. VI, col. 97 1 -97 V.

On essaya de résoudre ces doutes et de lever ces scrupules en signalant aux évêques qui les manifestaient des passages de saint Cyrille analogues, quant au sens, quelquefois même identiques par l’expression. Néanmoins ils n'étaient pas encore pleinement rassurés et réclamèrent, par l’entremise d’Atticus de Nicopolis, en Épire, quelques jours de réflexion et d’examen. Ils demandèrent aussi qu’on leur remit, afin de l'étudier plus à loisir, une copie de la lettre de saint Cyrille à Ncstorius à laquelle se trouvaient joints les douze anathématismes. D’autres évêques Grent alors observer que si l’on devait délibérer sur la question dogmatique, il valait mieux que l’on en délibérât en commun. Entre des exigences contraires, les commissaires impériaux adoptèrent un moyen terme et décidèrent une Buspension de séances pour une durée de cinq jours. Pendant ce temps, les membres du concile pourraient se réunir chez Anatole, archevêque de Constantinoplo. discuter en commun et ainsi s'éclairer mutuellement et dissiper les derniers scrupules de ceux qui hésitaient encore. El comme à cette proposition beaucoup s exclamaient (lisant qu’il ne subsistait plus pour eux aucun doute et qu’ils avaient déjà pleinement souscrit a la lettre du pape, les commissaires ajoutèrent qu’en ce cas, il n'était pas né

lire que tous prissent part à c-s réunions, qu Anatole pourrait choisir parmi adhéré- a la l< ttre dogmati [ne ceux qui lui paraîtraient

li s plus apte-, a éclairer et a conva Mansi. t. vi, col. 074075. i in se lépara là-dessus, non toutefois

vivement à partie, entre Orientaux et Egyptiei propos d’un projet d amnistie en laveur <' inspirateurs du conciliabule d'Éphèse condan ci’demrnent, au cours de la première session, i ces de déposition.

Avant l’expiration du délai de cinq jours qui b-ur avait été- imparti par les commissaire- -tinrent,

le 13 octobre, une 11- session générale ou fut instruite à fond l’affaire de liioscore, le principal meneur du parti monopbysite. Le^ commissaires n’y assistèrent pas, soit qu’ils n’eussent pas été informés, soit qu’ils se fussent volontairement abstenus, afin de laisser aux Pères toute liberté de se prononcer. Mansi. t. i. col. 975-1102.

La IV* session s’ouvrit le 17 octobre, deux jours après la date primitivement fixée. On y lut d’abord quelques extraits des actes des deux premières sessions ; puis les commissaires demandèrent aux Pères ce qu’ils avaient décidé entre eux touchant la foi. Le légat du pape, Paschasinus, prit la parole et déclara que le synode conservait intacte la règle de foi tracée par le concile de Nicée, confirmée, après avoir été complétée sur certains points, par les Pères du concile de Constantinople ; il approuve, ajouta-t-il, l’explication de ce symbole développée à Éplièse par saint Cyrille ; enfin, comme le saint pape Léon, archevêque de toutes les Eglises (~xaû>'j tôiv êxxXijotûv às/iî-.^Lo-o ;. a dans sa lettre centre Eutychès parfaitement exposé la vraie foi sur ce point, le saint svnode y adhère pleinement, sans en rien retrancher et sans y rien ajouter. Mansi. t. vii, col. 7 sq. Des acclamations unanimes soulignèrent cette déclaration du légat pontifical. Les commissaires demandèrent alors aux Pères de confirmer par un serment sur l'Évangile la déclaration qu’ils venaient d’approuver. Anatole prêta le premier le serment demandé ; puis vinrent les légats du pape et, à leur suite, les autres membres de l’assemblée. Lorsque arriva le tour des Illyriens, l’un d’eux, Sozon de Philippes, se leva et lut au nom de ses confrères un factum rédigé à l’avance, dans lequel ils déclaraient tous leurs doutes résolus à la suite des explications qui leur avaient été données par les légats du pape et des anatbèmes lancés par eux contre tous ceux qui diviseraient le Christ ou qui mettraient en doute que les propriétés divines ne soient unies en lui ÎTJf/l-to ; v.3. : k-r-i-Tioz y.a : àô-.aifETui ;. Mansi. t. vil, Col. 27-31. Ses dernières expressions méritent d'être remarquées, car elles figureront dans le formulaire dogmatique du concile. Ananie de Capitolias lut ensuite, au nom des évêques de Palestine, une déclaration analogue, lbkl.. col. 34. Il ajouta seulement qu’il y aurait quelque utilité à ce que les légats du pape renouvelassent en public les déclarations faites par eux dans les réunions privées sur les points en question. lbid., col. 31. On ne dit pas dans les actes quel fut le sort de cette motion. Cent soixante et un évêques exprimèrent ainsi leur ais et le confirmèrent par ut ; nient : les autres, sur le désir des commissaires, et pour abréger, votèrent tous ensemble et par acclamation.

On reintégra ensuite dans rassemblée conciliaire, mais seulement après en avoir référé à l’empereur, les cinq évêques qui en avaient été exclus des la 1° session : Juvénal de Jérusalem, Thalassius de Césarée, 1 d'Âncyre, Eustathe de Béryte et Basile de Séleucte. Ils

avaient reconnu leur erreur et souscrit à la lettre du pape. Quant à liioscore. il resta définitivement exclu du concile et déposé de sou siège patriarcal. Mansi. t. vil.

Col. iT.